Dans ce camp, vous trouverez un groupe de jeunes entre quinze et vingt-cinq ans, envoyés là par leurs parents parce qu'ils ont connu de graves problèmes avec la justice. Ces jeunes délinquants sont là par obligation et la plupart ne veulent absolument pas aider les bénévoles, ni pour la construction du pont ni pour l'aide aux locaux. Le camp nord est pourtant le seul dans lequel vous trouverez une technologie assez limitée qui vous permettra de joindre votre famille ou vos amis restés au pays. Il y a dans ce camp un ordinateur et deux téléphones. C'est assez peu mais nous n'avons en général droit d'appeler nos familles qu'une fois par semaine. Il faut laisser l'occasion à tout le monde de téléphoner.

Le camp sud est celui dans lequel on trouve tous les "gosses de riches", tous ceux que leurs riches papas et mamans ont envoyé là pour gonfler leur curriculum vitae. Parce que oui, ça fait toujours bien sur un CV de dire que l'on est partis six mois ou un an en Afrique pour aller faire de l'humanitaire. Seulement voila, la réalité du terrain est souvent bien différente de la réalité que l'on trouve dans les catalogues. Dans les premières semaines, la plupart de ces gamins veulent repartir chez eux. Certains le font, d'autres restent. Dans ce camp, on trouvera souvent des filles qui s'imaginent qu'elles peuvent marcher en talons aiguilles ou juste profiter du soleil. Mais il y a aussi des travailleurs, qui veulent prouver leur valeur aux vrais bénévoles. Le camp sud est le plus proche du chantier du pont.

Dans ce camp sont installés des personnes de tous âges qui sont là bénévolement. Pour la plupart, ce sont de jeunes personnes qui ont décidé de quitter leur pays natal pour avoir l'impression de servir à quelque chose. Ils veulent aider et ont bien souvent besoin de ça pour avancer dans leur vie. Pour d'autres, ils appartiennent à des organismes internationaux, que ça soit Médecins sans frontières ou Amnesty International. Et puis il y a aussi les instituteurs volontaires, qui participent au développement de la petite école du village, qui se situe elle aussi dans ce camp.

Dans ce camp, vous trouverez des militaires qui sont là pour protéger les bénévoles en cas de problème ou de guerre civile, et quelques volontaires qui dorment dans ce camp. Les bénévoles de ce camp sont bien souvent des médecins ou des infirmières, puisque vous trouverez ici la zone de triage. Il s'agit d'un endroit où les premiers soins vont pouvoir être donnés aux patients. Certains bénévoles sont aussi responsables de faire des bandages ou ce genre de choses.

Ici, les bénévoles reçoivent les locaux qui ont besoin de soins, d'une manière ou d'une autre. C'est le premier bâtiment qui a trouvé place à Bura et c'est aussi celui où on retrouve le plus de personnes. Ce sont généralement les médecins de l'organisme "Médecins sans frontières" qui s'occupent des patients, mais il y a aussi des infirmières ou simplement des volontaires qui s'occupent d'administrer des médicaments ou de faire des bandages.

Le pont est le plus gros chantier de Bura. Tous les bénévoles travaillent main dans la main pour avancer le chantier de ce pont, chantier qu'il n'en fini pas. Le pont reliera ainsi les deux rives de la rivière et facilitera la dérivation de l'eau vers le village. Un travail titanesque mais qui unit les volontaires.